Gérer un groupe pendant une balade à ski

ski

Tout d’abord se déplacer dans des pentes enneigées dont la déclivité est supérieurs à 30° c’est prendre un risque.

L’ expérience (car on peut avoir de la chance pendant 20 ans et les avalanches c’est binaire ,ça passe ou ça passe pas.La frontière entre la vie et la mort a pu être très ténus et on ne s’en serra pas rendu compte car pas d’avalanche) et les connaissances en nivologie (car ce n’est pas une science exact même Duclos reconnait ne rien y comprendre ) ne sont pas les clefs de la gestion de groupe mais en générale des aides à la prise de mauvaises décisions.

Donc le but du jeu se serra d’essayer  de déplacer le curseur du risque afin de prendre le moins de risque possible ,mais surtout de faire prendre des risques au moins grand nombre de personnes possible.La gestion du groupe se bornera à ça donc on ne se posera en fin de compte que 2 questions .

-Quelle est la trajectoire de montée ou de descente la moins dangereuse ? et non elle est où la peuf vierge?

et

-Où vais je pouvoir regrouper mon groupe sans qu’il court de risque ? (afin de réfléchir à la suite des événements )

I Repérer les zones dangereuses  

Les dangers objectifs ,se sont les dangers qui nous entours qui sont liés au terrain qui nous environne (purge, sérac ,chute de pierres etc…).

Pour les repérer ,c’est simple ,il suffit de faire preuves de bon sens.

Je suis entouré de pentes raides chargées de neige ,ne risquent t-elles pas de se purger donc on se tient le + à distance possible .Le problème se pose avec des températures glaciales après des chutes de neige (même plusieurs jours après) mais aussi au moment des premières chaleurs printanière .

Un petit bout de falaise ou un petit sapin qui se décharge peuvent avoir de lourde conséquence du fait de l’effet boule de neige.

On est au printemps ,les falaises redécouvrent les joies du soleil .Le risque de chute de pierres est accrus donc on évite de passer en dessous .

Pour les séracs ,dans tout les cas on évite d’être dans la trajectoire car on ne sait jamais quand il vont tombés (ça dépend de l’avancé du glacier).

De même pour les corniches,le vent ,la chaleur ou tout simplement le temps qui passe peuvent les faire chuter.

Les pentes convexes sont moins stables que les pentes concaves.

pente-convexe-et-concave

Les pentes dont la déclivité est supérieur à 30°.

Les pentes en dessus de falaises.

Les zones crevassées.

Les zones d’accumulations de neiges.

Les ruptures de pentes et autres cassures .

Donc là vous avez compris que c’est dangereux tout le temps ou presque donc gérer un groupe en ski de randonnée c’est en fait gérer le risque.

II Repérer les zones sans danger ou moins dangereuses.

Tout d’abord ,loin de tout danger objectif (falaise ,pente raide etc…) et ensuite avec une déclivité inférieur à 30°et dont la physionomie est plutôt concave.Des zones abritées par un gros rocher ou une foret dense et massive .C’est pas toujours facile d’en trouver mais c’est dans ses zones que je vais rassembler mon groupe pour réfléchir à la suite du parcours .

III Gérer le risque

a) Les règles de base

Etant donner que l’on ne va pas faire que des pistes verte en free ride, on va devoir prendre des risques donc,il va falloir le gérer.

Donc une règle essentiel:On ne fait prendre des risques qu’à une seul personnes à la foi.

Si tout le groupe est sous l’avalanche les possibilités de secours sont nulles en revanche si une seule personne est ensevelie et 6 secouristes aguerries sont à proximités pour le secourir. Les chances de survie de la victime sont grandes.

C’est la technique de progression du « fusible ».

Donc 2 règles:

-on garde de grandes distances entre les promeneurs afin de charger le manteau neigeux le moins possible et on marche sur des œufs (les ondes de chocs des pas peuvent faire céder une couche fragile)

-on pense toujours à ce qui va se passer si le premier fait partir une avalanche,il faut que les autres participants soient abrités de la trajectoire de l’avalanche potentiel.

Attention une avalanche de plaque ça peut être toute la face qui part.

b)Gérer un risque plus important et inévitable 

Parfois on est obligé de continuer (en raide par exemple) et on va devoir traversé des zones objectivement très dangereuses voir mortelles car la retraite est impossible donc il va falloir parer à ces situations.

La solution en générale c’est un par un (un mort vaut mieux que dix) et vive la corde de randonnée en 8 ou 7 mm (rappel ,assurage du leader, pose de main courantes) ,elle sert à ça avec usage ou non de corps mort .

Utiliser la corde ,c’est ce qu’on doit faire quand on bascule d’un versant sud vers un versant nord afin de s’assurer de l’absence de plaque ou si on doit franchir une corniche ,à la monté comme à la descente  ou si on traverse une pente de neige particulièrement exposée et convexe  en dessus d’une falaise etc… etc…

IV Les conseils en vrac

1)Parfois ,il vaut mieux continuer en canard ou en escalier afin de sortir rapidement d’une zone exposée et remettre ses peaux plus tard dans un lieu plus sûr car quand on a plus de skis aux pieds les possibilités de fuite sont nulles.

2)La montagne n’est pas ma propriété donc on ne fait courir des risques inutiles aux autres usagers en skiant en dessus de leurs têtes ou en coupant des pentes juste en dessus d’eux.Et en suivant la même logique la montagne n’est pas votre terrain de jeu mais le lieu de vie de la faune sauvage donc les chiens sans laisse on évite MERCI .

3)On ne se met jamais dans le rouge à la monté car on est jamais à l’abris de devoir taper un sprint pour éviter une coulé.

4)Si quelqu’un ne respect pas le conseil 2 arrêtez vous ,  gueulez lui dessus tout en repérant la zone d’échappement et préparez vous à taper un sprint pour vous écarter en cas problème.

5)mettez un peu de rythme quand vous traversez une zone qui vous parait exposée .Vous y passerez moins de temps.

6)on évite de skier après des chutes de neige.

7)on redouble de prudence les années où le cumule de neige est exceptionnel.

8)On suit ce qui se passe en montagne (température,vent,précipitation) tout l’hivers et pas seulement la veille de sortir.

9)Ne suivez jamais bêtement la trace ,elle généralement mal pensée ,voir dangereuse.

10)N’écoutez pas les « baba ça passe » et les « je connais bien j’y suis passé l’année dernière »car ce ne sont pas des arguments pour prendre une décision mais des indices utiles afin de reconnaître un gros bouffon dangereux .

11)En cas d’hésitation écoutez vous ,renoncez si vous le pouvez la montagne ne devrait pas partir en courant dans les jours suivants ou gérez le risque (corde ,distance,cierges , etc…).

12) Cherchez des infos là où elles sont fiables (site de Duclos ,historique des accidents ,pour connaitre les pentes supérieur à 30° , tout était là ).

13) Évitez les sites comme camp to camp ou skitour en générale les personnes sur les forums n’en savent pas + que vous et n’oubliez pas que les avalanches c’est binaire ,ils sont peu être passez très proche du carton sans s’en rendre compte et les conditions en montagne peuvent variez très vites (quelques heures ou minutes peuvent tout changer).

14)Pensez toujours au pire,ça permet de mieux voir les solutions de replis .

15)Consultez les bulletins sur les risques d’avalanches ICI

16)Les zones ombragés sont toujours plus piégeuses (face nord par exemple) car le manteau neigeux y est généralement moins homogène et met + de temps à le devenir.

17)Utilisez des outils d’aide à la décision comme Munter (ici) comme on vous a appris.

18)Vous pouvez aussi partager vos expériences (ici )

19) Et enfin ne confondez pas ARVA et MP3  :-p

dva

Gerer une recherche de victime d’avalanche en groupe: ICI